Vous pouvez facilement vous représenter ces jeunes allongés sur le plancher en train de regarder la télévision… Puis, tout d’un coup, ils s’appuient sur une main et donnent des coups de pied sur une cible imaginaire ou se retrouvent d’un bond sur leurs genoux pour sauter jusqu’à une ligne fictive.
Faites-vous cela? « Non, répond Mason Fairclough, un athlète des jeux inuits du Yukon, je ne regarde pas la télévision. »
Mais il connaît sa discipline sportive. « Ces jeux, mentionne Mason Fairclough, constituaient une façon de tester la force, la tolérance à la douleur et l’endurance nécessaires pour survivre dans le Nord. Ils permettaient de savoir qui étaient les plus forts et les plus robustes. Comme les sauts sur les jointures, qui provoquent beaucoup de douleur et exigent de l'endurance. Voir qui peut aller le plus loin. »
« Bien sûr, ces jeux ont été inventés pour se divertir, poursuit-il, mais aussi pour se préparer à la chasse… à la vraie vie, dans un environnement très hostile. »
Mason Fairclough aime les jeux inuits parce que ce sont des sports individuels. « C'est toi seul contre les autres concurrents. C'est un défi personnel. Le perfectionnement de ma technique ne dépend que de moi. »
La différence entre les jeux inuits et dénés tient au fait que les premiers exigent beaucoup plus d’endurance que les derniers, qui, pour leur part, demandent une grande force et se caractérisent surtout par des épreuves de lancer.