23 Février au 10 Mars 2007 ribbon Canada Winter Games 2007
Les biathlètes respirent plus facilement avec un échangeur thermique
3 Mars 2007 :

Après les doigts, les orteils, les oreilles et le nez des athlètes, ce sont leurs poumons qui souffrent le plus du temps dont nous avons joui cette semaine. Les minuscules cristaux de glace contenus dans l'air brut que nous inhalons peuvent entailler nos voies respiratoires et nos bronches, et ainsi engendrer une toux chronique et des infections. Les skieurs de fond sont particulièrement sensibles à ces effets et beaucoup d’entre eux développent de l’asthme à cause du stress imposé à leur appareil respiratoire par leur activité sportive.

C’est pourquoi le biathlète des Territoires du Nord-Ouest Brendan Green a utilisé un échangeur thermique toute la semaine.

Il place l’instrument de plastique de la grosseur d’un sifflet dans sa bouche et, en expirant, fait passer l’air dans de minces rouleaux d’aluminium qui emprisonnent la chaleur et condensent l’humidité de son souffle. À l'inspiration, Brendan Green fait passer l'air extérieur de -30 degrés dans la chambre où il le réchauffe et l’humidifie avant de le faire entrer dans ses poumons.

Pourquoi tient-il à faire une course, un morceau de plastique dans la bouche? Il n’a qu’à l’enlever pour ressentir les terribles effets de l'air du Yukon, tranchant comme une lame de rasoir, et constater à quel point cet instrument est utile. Brendan Green porte son échangeur lors de ses courses. Il arrive que de la glace se formant à l’ouverture puisse parfois gêner le passage de l’air. Dans ce cas, il n’a qu’à donner un petit coup pour l’ôter et continuer sa course sans problème.

« J’ai commencé à skier à Hay River quand j’avais trois ou quatre ans. Je m’entraîne sérieusement au biathlon depuis six ans », indique l’athlète âgé de 20 ans qui s'entraîne avec l'équipe nationale junior à Canmore (Alberta). « J’aurais bien aimé avoir un échangeur thermique lorsque je m’entraînais chez moi ».

Ce biathlonien a vu un échangeur thermique pour la première fois aux Championnats du monde juniors de 2005 en Finlande. Les Scandinaves l'utilisent depuis une décennie. « Je n’avais presque jamais vu d’Européens en utiliser, puis, en Finlande, un des entraîneurs québécois nous en a apporté.», dit-il. Il ne lui a fallu qu’un essai pour être convaincu des avantages de cet instrument. « Cinquante dollars, ce n’est rien pour une protection interne contre le gel. »

L’instrument a suscité un intérêt grandissant dans le Village des athlètes. « Certains athlètes et des entraîneurs de patinage de vitesse longue piste m’ont posé des questions sur mon échangeur thermique », mentionne-t-il. Les spectateurs et les athlètes pourront voir l’instrument en utilisation au cours des épreuves de ski de fond auxquelles Brendan Green participera pendant la Semaine Deux au mont McIntyre.